Histoire

Origine ...

Le musée Artcolle


    L'art du  collage est une réalité historique. Pratique populaire séculaire, inventée par Jean Charles Dufresny au XVIIIe siècle, l'art du collage a pris son essor avec les peintres cubistes, dont Picasso et Braque, dans les années 1912, puis par les Dadaïstes et les Surréalistes. Depuis, il a accompagné l'ensemble des courants esthétiques du siècle dernier, générant au gré de ses évolutions, ses maîtres d'œuvres et ses analystes. Popularisé par les œuvres de Jacques Prévert ou d'Henri Matisse, cet art qui  " met la peinture au défi "  comme le disait Aragon, fait à présent parti  du paysage artistique contemporain.

L'origine

Le premier projet de création d'un musée du collage prend naissance avec la création par PJV en juillet 1992 de l'association Collectif Amer, la première organisation fédérant les artistes de l'art du collage. Cette association prendra pour nom en 1999 celui d' Artcolle.
Ci dessous, photo prise le 17 octobre 1992 lors de la première réunion du Collectif Amer (Amer faisant référence au poème d'Arthur Rimbaud : L'éternité) , sur le balcon de l'appartement parisien de PJV. En premier plan PJV, et de droite à gauche : Olivier, Daniel Parnois, Bertrand Athouel (photo prise par Elisabeth ).

Cette association a organisé ou co-organisé, entre 1992 et 2004, deux cents cinquante expositions autour de l'art du collage et a initié plusieurs milliers d'enfants à l'art du collage dans des centaines d'écoles, des hôpitaux, et d'événements internationaux telles que la Fête de l'Humanité et le Festival de la Francophonie..
Quelques artistes membres de l'association en 1994 lors d'une exposition à Angers :

Cette association a été également l'organisatrice de l'opération « Atout Cœur d'Artiste » qui a permis de rénover entièrement les locaux du service de pédiatrie de l'hôpital universitaire de Plovdiv, en Bulgarie, accueillant des enfants atteints du cancer, en collaboration avec l'éminent professeur Ghénev, président des pédiatres bulgares.

Les plus grands collagistes, Jiri Kolar, Villeglé, Mandeville, Dorny, Coaquette, Pasquier, Phillibert-Charrin, Aube Ellouet (fille d'André Breton), Amy Ernst (petite fille de Max Ernst), Marlena Ratti (nièce du Pape Pie XI), les héritiers de Jacques Prévert ainsi que des grands critiques d'art, comme Françoise Monnin, Françoise Coffrant, ou d'écrivains comme Martin Monnestier, ont, à un moment, collaboré aux initiatives du Collectif Artcolle.
Ci dessous Jiri Kolar en son atelier (1998) soutenant PJV dans son projet de création d'un m'un musée de l'art du collage.

Cité dans de nombreux ouvrages relatifs à l'art du collage, ce collectif de collagistes a obtenu une centaine d'articles dans la presse nationale et internationale.

Un musée ...

Afin de remercier PJV de son investissement pour cet art,  des centaines de collagistes, lui ont offert moult toiles, livres et documents.
Si ces présents étaient fait à titre personnel, pour sa part, Pierre-Jean a toujours considéré qu'ils étaient offerts au « président » du Collectif Artcolle, non à l'homme : d'où l'idée de créer une collection qui soit accessible aux vrais destinataires de ces cadeaux : les amoureux de l'art du collage en particulier, et le public en général.

Dès 1994, l'idée de créer un musée, de partager ces documents, toiles et autres, a pris naissance, et l'esprit de collection qui l'habite l'amène parfois jusqu'à parcourir des centaines de kilomètres pour acquérir une pièce manquante dans la documentation.
Dès cette date PJV a investit ses deniers personnels dans des achats  (livres rares, collages de Maîtres) pour créer la future collection relative au projet d'un musée de l'art du collage,

En parallèle au Collectif Artcolle, avec l'argent que lui a procuré sa démission d'Air France, Pierre-Jean Varet a créé à titre privé en 1999, le premier centre de documentation sur l'art du collage à Sergines, dans l'Yonne (petit village de 300 habitants sans aucun accès, sans train, ni autocar, autre que par la route). Ce centre était privé et installé dans une partie du corps de bâtiment formant son habitation. Il était composé de l'ensemble des toiles et documents qui lui ont été offerts, et ceux qu'il a acquis ultérieurement. Le centre a été ouvert afficiellement en avril 2000 en présence du président du Conseil Général de l'Yonne et d'autres personnalités. Le Centre était, bien sûr, en « entrée libre » et Pierre-Jean Varet l'a dirigé jusqu'en 2004, année où il s'est établi en Bulgarie.

Inauguration en Avril 2000 du Centre de documentation sur l'art du collage (musée artcolle) à Sergines (Yonne)

De droite à gauche : PJV, Son Altesse Sérénissime Marlèna Ratti (petite nièce du pape Pie  XI) elle même collagiste, et M. Jean Claude Leroy, maire de Sergines & membre du Conseil Général de l'Yonne.

Le musée Artcolle à Sergines (Yonne)


Durant ces années, l'artiste a pu, hélas, voir de nombreux grands artistes disparaître, et leurs œuvres ou leurs collections s'évaporer, se disperser en de nombreuses mains.

Il a alors compris que créer un centre de documentation sur l'art du collage, ou un musée, à titre privé, était une erreur, puisque lié uniquement à la vie d'une seule personne.

De cette analyse est née la volonté de rassembler l'ensemble des œuvres et documents collectés durant vingt années en un lieu ouvert au public. La création d'un musée en partenariat avec une municipalité et une collectivité semble la meilleure alternative pour que cette collection unique dépasse le cadre temporel d'une vie d'homme, qu'elle soit accessible au public, et conservée intégralement.

Au contraire de Pierre-Jean, qui comme tout artiste vit de sa propre production, la collection dénommée « Collection du musée Artcolle » n'est pas à vendre, puisque par définition un musée ne produit rien, mais conserve ce qui a été produit.

Dans les deux pages que lui a consacré le journal Le Monde en 2010 la journaliste définit Pierre-Jean Varet comme un « passeur » : le rôle de l'association Les amis du musée Artcolle est d'assurer, entre autre, la réussite de ce passage, l'accessibilité à tous publics, et la bonne conservation de la collection.

Au contraire de Pierre-Jean, qui comme tout artiste vit de sa propre production, la collection dénommée « Collection du musée Artcolle » n'est pas à vendre, puisque par définition un musée ne produit rien, mais conserve ce qui a été produit.

Aujourd'hui et demain

Le musée Artcolle aujourd'hui et demain


Depuis l'ouverture en juillet 2011 de la première salle du musée Artcolle dans l'ancienne mairie, celui-ci a accueilli des centaines de visiteurs, dont des écoles, collèges et lycées, de tous horizons socioculturels et de toutes régions et pays, durant les horaires d'ouverture officiels (tous les samedis après-midi de juillet, août et septembre) que sur rendez-vous toute l'année.

Toutes ces visites et permanences ont été faites bénévolement par Pierre-Jean Varet et Sylvia Netcheva. La fameuse sentence : « N'oubliez pas le guide ! » n'est pas de mise au musée.

L'originalité du musée Artcolle tient au fait qu'il n'existe aucun musée au monde consacré à l'art du collage d'où l'intérêt actuel des médias, tel que dernièrement, France Inter.

L'idée du musée épouse au mieux l'ancienne mairie, que Pierre-Jean Varet considère, comme beaucoup de Plémétais, comme étant le plus beau bâtiment du bourg.

La collection pour créer le musée existe : 300 toiles, 500 ouvrages, des milliers de documents relatifs à l'art du collage dont certains signés par des artistes prestigieux.

Faire de Plémet la capitale de l'art du collage, promouvoir le bourg à travers ce musée, assurer une nouvelle vie au patrimoine, en l'occurrence l'ancienne mairie, participer à l'intégration de l'art en Centre-Bretagne et en milieu rural, jouer un rôle pédagogique et touristique tout à la fois tel est le challenge relevé par le musée de l'art du collage.

Dans le devenir, l'idéal serait, selon l'association des Amis du Musée Artcolle, que le bâtiment de l'ancienne mairie soit consacré au musée avec : au rez-de-chaussée et à l'étage la collection permanente qui tournera sur les deux espaces, ainsi que des expositions temporaires sur des artistes collagistes régionaux, nationaux et internationaux car il est vital qu'un musée soit vivant et offre constamment l'envie « d'y revenir » pour y découvrir de nouvelles œuvres à travers d'autres artistes. Au second étage, la documentation sera accessible aux chercheurs, car il est quasiment impossible pour un étudiant, un historien, ou un écrivain de faire un travail sérieux sur l'art du collage sans consulter la documentation du musée. La dernière venue travailler sur ces livres et documents, en février dernier, était Mme Magalie Sabot, doctorante à l'Université de Paris 7 à l'UFR d'études psychanalytiques pour sa thèse sur le Collage et, plus
particulièrement, une adaptation du collage en
tant que médiation thérapeutique auprès de patients présentant des
pathologies "extrêmes" (traumatisme crânien, fin de vie, stress post-traumatique).

Le musée offre également un regard moderne sur l'art. A l'heure des supports virtuels et du recyclage, du fragmentaire et du métissage, les œuvres du musée Artcolle témoignent du regard particulier que porte les collagistes sur le destin des images et des objets qui les entourent. C'est l'occasion de découvrir, ou de redécouvrir, la modernité d'un art qui n'en finit pas de renouveler ses modes d'expression.

Installer le musée au rez-de-chaussée de l'ancienne mairie semblerait « peu onéreux » : peinture, rails, cimaises au regard de ce qui a été fait à l'étage.